Nicolas Sarkozy dans l'Aveyron 350 millions d'euros dans le budget 2011 pour l'installation des jeunes agriculteurs
Nicolas Sarkozy, en visite jeudi en Aveyron sur le thème de l'agriculture de montagne, a été confronté, lors d'une table ronde à Brommat, à de jeunes agriculteurs offensifs, à l'heure où le secteur traverse l'une de ses pires crises.
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« La crise agricole est générale et sans précédent, nous subissons la dégradation continue de nos revenus depuis trois ou quatre ans »
La partie a néanmoins été rude face à des agriculteurs qui avaient déjà eu l'occasion de lui confier leur désarroi, lors du Salon de l'agriculture en mars dernier, où il s'était engagé à défendre, y compris à Bruxelles, un « secteur stratégique et majeur » pour l'économie française. L'agriculture est « aussi stratégique que le spatial, l'aéronautique ou les nanotechnologies », a-t-il réaffirmé en Aveyron, précisant « les deux choses incontournables » pour la protection de l'agriculture que sont « les prix et l'installation des jeunes ».
Jeunes Agriculteurs: « Oui, Monsieur le Président, l’agriculture doit rester un secteur hautement stratégique ! » Suite à la visite du chef de l’Etat, les Jeunes agriculteurs « prennent acte du volontarisme du Chef de l’Etat en visite sur une exploitation agricole de l’Aveyron. Si la nouvelle génération d’agriculteurs a plus que jamais besoin de visibilité et de décisions politiques fortes, elle attend aussi de la part de ses politiques et de l’Europe des choix cohérents. » « Fournir une alimentation de qualité, maintenir le dynamisme des territoires et la biodiversité : autant d’orientations stratégiques pour notre agriculture ! Mais qui assura ces missions demain ? » alerte Jean-Michel Schaeffer, président de JA qui poursuit : « En dix ans, un quart des emplois du secteur agricole ont été perdus dans l’Union Européenne…où à peine 7 % des agriculteurs ont moins de 35 ans ! » |
Mais le président de la Fdsea, Dominique Fayel, ne désarme pas : « La crise agricole est générale et sans précédent, nous subissons la dégradation continue de nos revenus depuis trois ou quatre ans ». « Une bonne politique est une politique qui met en valeur ses atouts (...) Il faut que l'Europe retrouve un projet agricole », ajoute le responsable syndical. « On redoute le transfert de charges sur les agriculteurs », renchérit Dominique Barrau, secrétaire général de la Fnsea.
Obliger la grande distribution à réduire ses marges
Autre problème soulevé: celui de la grande distribution. « On obligera » les enseignes de la grande distribution « à réduire leurs marges et s'ils ne le font pas, on les taxe et on reversera, sous une forme sur laquelle on est en train de discuter, le produit de cette taxe », a promis M. Sarkozy.
Même détermination présidentielle sur les aides: « l'indemnité compensatoire de handicap naturel, je l'ai revalorisée depuis que je suis président de 560 millions d'euros! on peut pas dire que je m'en moque! », s'est-il exclamé. Après la table ronde et la visite de l'exploitation agricole où elle était organisée puis un bain de foule chaleureux sur le marché de Mur-de-Barrèze, à quelques kilomètres de là, apte à lui redonner le moral après la publication de mauvais sondages (26 % de satisfaits, son plus bas niveau dans le baromètre Sofres-Logica pour le FigMag), le président Sarkozy, accompagné du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, est allé déjeuner avec les gendarmes du département.
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